Si j'ai bien compris madame la secrétaire d'État, vous nous dites, qu'on ne peut pas interdire le formaldéhyde comme cela a été proposé, parce qu'il en reste beaucoup, par exemple dans les bois agglomérés de nos cuisines, et qu'il se dégage encore. Il faut faire très attention à ce type de raisonnements : on disait la même chose de l'amiante, du plomb, du Cruiser, que sais-je ? Quand un produit est vraiment dangereux, il faut cesser de l'utiliser !
Je voudrais ensuite vous conter une anecdote, qui pourrait peut-être nous réjouir. Je me souviens qu'il y a déjà eu, de la part du Gouvernement, des propositions de décret destiné à encadrer les émissions d'ondes électromagnétiques nouvelles – téléphone mobile, Wi-Fi ou autre. Il y a eu un décret le 3 mai 2002 ; notez bien la date : c'était entre les deux tours, pour ceux qui s'en souviennent. J'étais alors à votre place, madame la secrétaire d'État : eh bien, je n'ai pas signé le décret, contrairement à M. le Premier Ministre Lionel Jospin, M. Fabius et bien d'autres, car ce décret d'application mentionnait une dose qui me semblait supérieure au seuil de 0,6 volt par mètre.
En tant que secrétaire d'État chargée de l'écologie, vous avez votre propre mot à dire : prenez votre liberté de parole et vos convictions écologiques au sérieux !