Nous allons continuer d'essayer de moraliser, même si, il faut le reconnaître, nous n'avons pas la même conception de la morale, pas plus que de l'économie ou du social. Et je ne vous surprendrai pas, madame la ministre, en vous disant que nous, nous considérons qu'il ne faut pas laisser les clefs de la maison aux actionnaires, qui passent d'une entreprise à une autre, mais qu'il faut privilégier l'intérêt général. Nous l'avons déjà dit mais, pour l'instant, malgré nos efforts pédagogiques, nous ne vous avons pas encore fait fléchir.
L'objet de l'amendement n° 414 est de plafonner les éléments de rémunération, indemnités et avantages des dirigeants à vingt fois le montant du salaire moyen mensuel des salariés de l'entreprise.
Madame la ministre, vous tenez absolument à ce que le conseil d'administration et les actionnaires jouent un rôle, mais les actionnaires pourraient décider de limiter, à dix fois par exemple, ces éléments de rémunération. Nous, nous sommes dans notre rôle de législateurs, nous fixons un taquet plafond.
Nous considérons en effet que votre mesure, qui vise les seuls fat cats, pour parler comme de l'autre côté…