En moyenne, chaque Français détenteur d'un téléphone portable dépense 327 euros par an. Chaque abonné à Internet – ils sont au nombre de 15 millions dans notre pays – dépense en moyenne 245 euros par an. On arrive à un total de 500 à 600 euros qui pèsent sur le budget des ménages, soit environ 50 euros par mois. Notre administration, monsieur le ministre, n'a pas tenu compte de cette évolution. Or les nouvelles technologies ont considérablement modifié les habitudes des Français, et notamment leurs habitudes de travail. Ceux-ci utilisent aujourd'hui le téléphone portable ou Internet pour travailler, et pas seulement les cadres. Les salariés sont de plus en plus nombreux à se servir de ces outils, devenus indispensables.
Je propose donc que les entreprises puissent, comme elles le font pour les cadres, prendre en charge les abonnements des téléphones portables ou d'Internet de tous les salariés, dès lors qu'il y a, bien sûr, un lien avec l'objet social de l'entreprise, soit dès lors que le téléphone portable ou Internet sont utilisés dans le cadre du travail. Cette mesure aura aussi pour objet de relancer les nouvelles technologies. Nous cherchons à déclencher la croissance qui nous fait défaut par rapport à d'autres pays. Or nous le savons, nous sommes en retard dans ce secteur. Nous devons donc continuer à chercher des solutions.
Jean-François Copé nous a demandé, à Jérôme Chartier et à moi-même, de constituer un groupe sur le pouvoir d'achat. Trente députés du groupe UMP se sont chargés d'un thème en matière de pouvoir d'achat, afin de pouvoir faire des propositions concrètes. Nous nous sommes fait le serment de parvenir à des propositions qui accroissent le moins possible la dépense publique, tout en permettant de changer de logique économique, de s'adapter aux nouveaux modes de travail et, de ce fait, de débloquer la situation.