J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer longuement lors de mon intervention dans la discussion générale, mais je tiens à dire que je suis très heureux de la façon dont évolue notre débat. Je l'ai rappelé tout à l'heure en commençant mon intervention, le Nouveau Centre a fait oeuvre utile en déposant cette proposition de loi constitutionnelle.
Vous savez tous, mes chers collègues – même M. Juanico, qui est arrivé en retard –, que Pierre Méhaignerie et moi-même avons déposé, au nom du groupe UMP, une proposition de loi constitutionnelle, qui n'est pas identique à celle du Nouveau Centre, mais qui a exactement le même objet. Elle diffère sur la forme, et c'est là tout l'intérêt de la motion de renvoi en commission que je vous propose.
Le retour à l'équilibre des finances publiques est une priorité pour la majorité et pour notre assemblée, puisque la commission des lois a adopté la proposition de loi constitutionnelle du Nouveau Centre, avec l'amendement que nous avions déposé qui reprend notre propre proposition. Les députés du Nouveau Centre et de l'UMP auraient donc pu pousser les feux pour essayer d'aboutir dès aujourd'hui.
Si nous ne le faisons pas, c'est parce que les arguments développés ce matin par M. le ministre et par M. Carrez nous ont convaincus, ainsi que l'engagement pris par M. le ministre au nom du Gouvernement. Certes, des règles existent déjà, mais nous devons ensemble en construire d'autres qui nous donnent une obligation de résultat. Gilles Carrez, qui est dans le vrai, a fixé tout à l'heure un certain nombre de pistes pour réduire les dépenses publiques. Je tiens à le rassurer, lui qui a mené tant de combats sur ces questions avec Pierre Méhaignerie : dans notre proposition de loi comme dans celle du Nouveau Centre, 2012 est évidemment le point d'arrivée. Et, pour parvenir à l'équilibre en 2012, il faut faire des efforts dès aujourd'hui !