Ce lapsus traduit la vieille habitude d'affecter, pour les deux tiers, l'emprunt à des dépenses de fonctionnement, notamment en personnels.
Réserver, dis-je, l'emprunt au financement des dépenses d'investissement a deux vertus : la première obligerait à financer les dépenses de fonctionnement par des recettes courantes de fonctionnement, et non par de l'emprunt ; la seconde serait de réserver à des dépenses d'investissement les quelques marges de manoeuvre – de plus en plus réduites, compte tenu du stock d'emprunts – dégagées par des emprunts nouveaux.
J'appelle votre attention sur un point, mes chers collègues : sous son apparent bon sens, et en dépit de la nécessaire rigueur qu'elle préconise, cette proposition de loi ne suffira pas à elle seule à garantir le retour à l'équilibre de nos finances publiques et le désendettement de l'État.