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Intervention de Frédéric Lefebvre

Réunion du 17 janvier 2008 à 9h30
Retour à l'équilibre des finances publiques — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Lefebvre :

Didier Migaud, l'actuel président de notre commission des finances, Pierre Méhaignerie, qui la présidait alors, Gilles Carrez, Michel Bouvard, les sénateurs Philippe Marini et Alain Lambert, qui a exercé les mêmes fonctions que vous, monsieur le ministre, ont été à l'origine d'un texte qui a profondément changé la logique de nos lois de finances, facilitant en particulier la dépense publique grâce à une répartition en missions.

Ce n'est pas pour faire plaisir à l'Europe que nous devons atteindre cet objectif, sur lequel nous nous sommes engagés devant les Français, comme vous venez de le souligner, monsieur le ministre : c'est parce qu'on ne doit pas accepter comme une fatalité que notre pays soit celui où les impôts et les charges sont les plus lourds, avec un taux de prélèvements obligatoires qui avoisine les 45 %. À ce propos, la révision générale des prélèvements obligatoires est elle aussi une belle voie tracée par le Gouvernement.

Depuis 1981, toutes les majorités, tous les ministres des finances, de droite comme de gauche, ont présenté au Parlement des lois de finances affichant un déficit. En 1981, on prenait encore des précautions : les déficits étaient présentés comme une exception dont on s'excusait. Aujourd'hui, ils sont devenus la règle, et plus personne ne se pose de question. Un gouvernement est heureux quand il affiche une baisse du déficit. Et il y a peu, on se félicitait même quand la hausse ralentissait ! On mesure le chemin que nous avons à parcourir.

Alors que nous discutions sur les déficits à l'occasion de l'examen de la loi de finances, dans onze pays de l'Union Européenne le Parlement réfléchissait à la manière de distribuer les excédents budgétaires. Durant ce temps, la France continue de chercher les moyens de réduire ses déficits publics ! Pourquoi la situation que connaissent l'Allemagne, l'Espagne, l'Irlande ou la Belgique ne serait pas à la portée de notre pays ?

Puisqu'on parlait tout à l'heure des collectivités locales, il faut se poser la question : ne serait-il pas naturel que l'État s'impose à lui-même la règle qu'il impose aux collectivités locales ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

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