Mes collègues Rogemont et Braouezec ont raison de distinguer entre nomination et révocation. Celle-ci est un acte terrible qui, en droit, est synonyme d'exclusion – pour un fonctionnaire, par exemple. Le CSA s'en trouve donc court-circuité, émasculé, et le conseil d'administration réduit au silence.
Vous avez évoqué le passé, monsieur Herbillon. Le hasard fait que je suis, à cette heure, le seul dans notre hémicycle à avoir voté, en 1982, les lois Fillioud, qui étaient des lois de liberté. Comme on l'a rappelé, les débats avaient été longs et l'opposition avait eu tout le loisir de s'exprimer. Je n'en tire pas un motif de gloire, car ce sont les électeurs qui jugent les mandats politiques, mais une certaine fierté. Ces lois ont en effet ouvert la voie à la liberté de l'information, laquelle était auparavant tenue en bride de différentes façons.