Je suis persuadée que oui. Cependant, cela ne nous dispense pas d'une réflexion préalable. Il ne faut pas que cette prise en charge supplémentaire, le fait de consacrer plus d'argent à la santé, soit utilisée comme un moyen de masquer nos insuffisances, voire comme une échappatoire pour ne pas mener les réformes nécessaires. Car oui, bien sûr, des réformes quantitatives et qualitatives doivent être entreprises pour améliorer notre système de santé. Menons d'abord ces réformes ! Ensuite, dans le cadre d'un débat national que nous proposerons aux Français, nous examinerons quelle part de la richesse il faut consacrer à ces dépenses de santé. Il faut être lucide, et dire la vérité : l'argent qu'on consacre à la santé, dans la richesse nationale, c'est autant qu'on ne consacrera pas au logement, à la voiture, aux loisirs ou aux vacances !