Monsieur le rapporteur, madame la ministre, j'ai pensé que vous alliez centrer votre argumentation sur la pléthore invraisemblable d'institutions, de commissions – de fromages ! –, qui existent aujourd'hui. Mais le rapporteur s'en est tenu au domaine, sensible s'il en est, de l'information, dont le pouvoir politique doit précisément respecter l'indépendance ; c'est tout l'objet de notre débat.
Monsieur le rapporteur, jamais nous n'avons confondu l'institution – le Conseil supérieur de l'audiovisuel, dont nous avons voté la création et que nous voulons réformer en le dotant de prérogatives spécifiques – avec celui qui en est aujourd'hui – provisoirement – le président.
Enfin – et Mme Karamanli a eu raison d'y faire allusion –, quelle image donnons-nous avec ce projet de loi à nos partenaires européens ? Je ne pense pas seulement à nos voisins de l'Union européenne, mais également aux quarante-six pays du Conseil de l'Europe, à l'Assemblée parlementaire duquel j'ai l'honneur de siéger, ainsi que plusieurs de nos collègues. Nous passons notre temps à y défendre le droit à l'information et le statut des médias, tâchant de conseiller les nouveaux pays adhérents, ceux notamment issus de l'ancien bloc de l'Est, peu familiers des pratiques démocratiques et du respect des droits de l'homme. Avec ce contre-exemple, comment voulez-vous que nous puissions désormais leur dire qu'il ne faut pas confier les médias au pouvoir politique ? Il y a là un court-circuit catastrophique !
De l'autre côté de l'hémicycle, comme au banc du Gouvernement ou de la commission, il y a des démocrates… (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)