Comme vous l'avez proposé, madame la ministre, nous devons, sous certaines conditions, rémunérer les agents hospitaliers et les personnels soignants à l'activité. Il serait anormal de donner aux hôpitaux des règles de financement à l'activité sans en faire bénéficier ceux qui contribuent le plus à les faire vivre. J'irai même jusqu'à dire que le système actuel est archaïque et qu'un intéressement à l'activité hospitalière devrait progressivement être instauré.
La concurrence doit laisser place à la complémentarité. Aujourd'hui, la concurrence joue non seulement à l'intérieur du secteur public mais aussi à l'intérieur d'un même établissement public. Cependant, le fait qu'il y ait un pilote unique, le directeur, devrait aboutir à une vision plus globale au sein de chaque établissement et les communautés hospitalières de territoire contribueront à une plus grande cohérence entre les secteurs hospitaliers. Comment tolérer, dans le cadre du financement à l'activité, qu'un hôpital puisse être concurrencé par un autre, dans un rayon de vingt kilomètres ? Cette déperdition d'énergie préjudiciable aux patients et aux équilibres financiers, il nous faut l'éviter.
Entre secteur public et secteur privé aussi, la concurrence doit faire place à la complémentarité. D'ailleurs, le financement de tous les soins n'est-il pas public ?