Priorité doit être donnée au niveau national aux installations dans les zones déficitaires, à condition de ne pas décréter des zonages hors-sol, avec des critères terriblement incomplets. Or le projet de zonage qui vient d'arriver dans nos régions est l'un de ces messages paradoxaux dont vous avez le secret. L'aide que vous prévoyez d'allouer aux maisons de santé est dérisoire : elle ne couvre même pas la TVA que les collectivités qui les construisent doivent reverser à l'État. Il faut recourir à l'incitation, mais aussi à la coercition lorsque c'est nécessaire. La liberté d'installation n'est pas un dogme. Mais s'il doit y avoir coercition, elle doit concerner d'abord le secteur 2 là ou il a l'exclusivité, les dépassements d'honoraires et les disciplines excédentaires en étudiants par rapport aux besoins. Là serait le courage, plutôt que de dissuader du choix de la médecine générale des jeunes qui hésitent, qui doutent et auxquels il faut faire découvrir ce métier.