Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Daniel Boisserie

Réunion du 19 juin 2008 à 9h30
Débat sur l'organisation du système de santé en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Boisserie :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je vais vous parler de l'école. Le rôle de l'école est avant tout l'éducation. Cependant, parce qu'il existe un lien réel entre santé et éducation, et parce que les établissements scolaires sont fréquentés quotidiennement par tous les enfants, il appartient aussi à l'école, espace de socialisation et de pratique de la citoyenneté, de veiller à leur santé et de les aider à adopter des comportements qui la préservent.

Santé et éducation sont donc étroitement liées, et constituent ensemble le socle sur lequel s'appuie une dynamique de la réussite. L'éducation contribue au maintien et à l'amélioration de la santé des Français en procurant les moyens nécessaires.

La prise en compte de la santé des élèves ne peut être l'affaire de quelques spécialistes mais concerne au contraire l'ensemble de la communauté éducative. Il est de ce fait impératif que le Gouvernement donne les moyens, tant sur le plan financier que sur celui du personnel, pour doter l'école d'une véritable politique de santé.

Or que constatons-nous aujourd'hui – et ce n'est pas nouveau ? Les syndicats d'enseignants, les associations de parents d'élèves, les services de l'éducation nationale nous ont alertés sur un certain nombre de problèmes, notamment le déficit considérable de médecins scolaires mais aussi d'infirmières.

Permettez-moi de vous rappeler, madame la ministre, les visites obligatoires à l'entrée du CP et du CE2, pour le poids et la taille, en 6e ainsi qu'en 1re année de lycée professionnel. Or, dans de nombreux établissements, ces visites sont inexistantes ou largement décalées dans le temps. Il y a pourtant des cas particulièrement sensibles qui mériteraient d'être décelés très tôt et pour lesquels les manque de soins engage l'avenir des enfants.

L'éducation nationale manque effectivement de praticiens, et c'est souvent les infirmières qui acceptent d'assurer certaines missions qui ne sont pas les leurs.

En effet, dans l'urgence elles transmettent aux médecins les cas les plus graves, les cas les plus urgents.

Manque de médecins aussi parce que, il faut bien le dire, manque d'attractivité de l'offre. En effet, certains sont recrutés comme vacataires ; il y a donc précarité. Par ailleurs, il est nécessaire d'offrir une rémunération acceptable, et je comprends parfaitement que certains préfèrent faire leur carrière ailleurs.

Et puis, au risque de vous faire gratter, madame la ministre, vous qui êtes une élue de terrain, vous savez bien ce qui se passe pour les poux à l'école ! Rien ou presque rien !

En outre, les communes doivent souvent se substituer à l'État défaillant, vous l'avez vous-même reconnu, afin d'éduquer les enfants. Il en est ainsi de ma commune, que j'administre, comme de beaucoup d'autres. Elle s'est engagée dans le programme EPODE.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion