Il faut aller jusqu'au bout et dire la vérité à nos concitoyens, au lieu de commencer par affirmer que le niveau actuel des prélèvements obligatoires constitue un mur infranchissable et que nous ne leur demanderons aucun effort supplémentaire, d'autant qu'ils sont les premiers à vouloir investir dans leur santé – et ils ont bien raison, car c'est l'avenir de notre société ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche). La santé permet en effet de développer le potentiel humain et constitue l'un des éléments majeurs du développement économique d'une société moderne.
Quelles sont les réformes à mener ? Elles sont relativement simples, mes chers collègues, et il faut juste avoir le courage de les engager. La première des réformes est purement technique, mais néanmoins profonde : il faut opérer très rapidement un transfert de charges et de compétences entre les professionnels de santé. Ce transfert, qui constitue une priorité absolue, doit s'opérer dans le cadre d'une véritable politique des ressources humaines : il faut valoriser les parcours professionnels, requalifier, réinvestir un certain nombre d'acteurs.