Enfin, un défi d'organisation, pour remédier à l'enchevêtrement actuel des compétences, à la balkanisation des structures, au gaspillage de moyens, de talents et d'énergies.
Notre réforme vise ainsi à assurer pour longtemps et à chacun l'accès à des soins de qualité. Les Français savent que la réforme est nécessaire. Ils sont fiers, à juste titre, d'un système de santé qui offre un très haut niveau de protection sociale ; ils en connaissent aussi très concrètement les fragilités.
Tous ceux qui, pour une simple entorse, ont attendu de longues heures aux urgences, un dimanche matin, parce qu'aucun médecin de garde n'était joignable, sentent bien que quelque chose doit changer.
De même, à la campagne, nos concitoyens se représentent clairement la nécessité de la réforme lorsque leur généraliste prend sa retraite et que personne ne vient le remplacer.
La réforme est donc nécessaire. Mais la réforme attendue n'est pas une énième réforme technocratique, sans épiderme et sans âme, imposée d'en haut.
C'est pourquoi, j'ai voulu travailler avec vous, bien en amont, sur un projet de loi qui, pour être utile et nécessaire, doit répondre aux attentes réelles de nos concitoyens dont, mieux que personne, vous connaissez les préoccupations concrètes. Sur ce texte, j'ai voulu faire avec vous de la « coproduction ».
Je remercie les orateurs des groupes politiques, et tout particulièrementM. Jean-Marie Rolland etM. Jean-Luc Préel pour la qualité de leurs interventions. Je regrette que les socialistes n'aient pas saisi l'opportunité de ce débat pour nous soumettre ne serait-ce qu'une seule proposition. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)