Il y a des mots qui fâchent ! Cela porte pourtant un nom, monsieur le rapporteur : c'est la lutte des classes. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Nier cela, c'est tout simplement nier la réalité.
Quant à ce que vous appelez les négociations, voici comment elles se déroulent : le Président de la République, le Premier ministre et le ministre du travail font comprendre aux « partenaires sociaux » – j'ai déjà dit hier que je n'aime pas cette expression (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) – qu'il leur faut parvenir à un accord conforme aux objectifs affirmés par le Président de la République et la majorité lors des campagnes électorales. On leur fait comprendre de la façon la plus claire possible que, faute d'accord sur ces objectifs, le Gouvernement présentera un texte bien plus dur. Je ne mets nullement en cause, bien entendu, les responsables syndicaux, dont certains sont amenés à penser qu'il vaut mieux un mauvais compromis que des décisions défavorables aux salariés qui leur seraient imposées.
Voilà donc où nous en sommes.
Cerise sur le gâteau, que vous avez ajoutée voilà quelques jours : vous demandez aux parlementaires, particulièrement à ceux de la majorité, de ne pas toucher à cet accord. Non content de ficeler les mains des partenaires sociaux, tout particulièrement des syndicats – car je ne doute pas que les liaisons aient été faciles entre l'UMP et, notamment, le MEDEF (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) –, vous avez voulu empêcher les parlementaires de mettre leur nez dans cette affaire…