De même, notre débat sur la question de la nomination et de la révocation des présidents de France Télévisions, de Radio France et de la société en charge de l'audiovisuel extérieur de la France par le Président de la République était utile. À ce sujet, nous n'avons toujours pas obtenu de réponse en ce qui concerne le rôle des conseils d'administration de ces trois sociétés. À quoi vont-ils servir dès lors que leur président ne sera pas responsable devant eux ? Seront-ils des conseils d'administration fantoches ? La question peut légitimement être posée.
L'article 18 a dû en surprendre plus d'un ! En effet, à peine un an après avoir affirmé qu'il fallait plus de publicité pour France Télévisions, le Président de la République annonçait qu'il supprimerait la publicité sur la télévision publique – d'abord de vingt heures à six heures du matin, puis totalement ! Chers collègues, et je m'adresse aussi aux députés de la majorité, je vous demande de bien mesurer la portée de la décision que nous allons prendre. Je crains fortement en effet que l'adoption de cet article ne marque l'enterrement de France Télévisions et des services publics de l'audiovisuel.
Plus de 800 millions d'euros manqueront à France Télévisions pour assurer ses missions de service public. Quel domaine en pâtira ? Essentiellement la création. De nombreux créateurs s'en émeuvent aujourd'hui et dénoncent le fait que la compensation pérenne par l'État de ce manque à gagner n'est pas assurée.