Le tourisme est une très grande source de devises pour notre pays et il nécessite une solide organisation au niveau de l'État.
J'espère que, contrairement à ses devancières, l'agence deviendra cet outil et saura trouver le bon équilibre avec la sous-direction du tourisme.
Tout à l'heure, au téléphone, notre collègue « Dédé le Rouge » (Sourires) me parlait du tourisme, celui des grandes cités mais aussi celui des villages et des hameaux, qui continue à enrichir notre beau pays. Nous serions bien inspirés, en cette période de crise, d'investir dans cette activité qui, par définition, n'est pas exportable. Si Paris a la chance d'avoir des sites tels que la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe ou Notre-Dame, qui attirent logiquement beaucoup de monde, ce n'est pas forcément le cas de tous nos territoires. Certes, nous avons nos paysages, si beaux qu'ils élèvent l'âme de ceux qui les contemplent, et qui ont enflammé Yann Arthus-Bertrand pour son film Home. Cependant, les touristes ont besoin de structures d'accueil car ils ne tiennent pas à dormir à la belle étoile : même en plein été, ils craignent les attaques des vers luisants. (Sourires.) Bref, il faut trouver le moyen de restaurer ou d'améliorer les structures.
Les gîtes ruraux sont l'une des grandes réussites françaises : ils ont permis de sauver une partie de notre patrimoine, que des résidents secondaires souvent très gourmands et parfois venus de l'étranger nous achetaient sans coup férir et sans rien lui apporter. Les gîtes ruraux ont indéniablement créé des richesses dont ont bénéficié les agriculteurs et les villageois. Il faudrait s'en inspirer pour certains centres qui prospéraient encore il y a une quinzaine d'années et que nous ne pouvons rénover aujourd'hui, faute de moyens. Les conseils généraux sont les seuls à pouvoir apporter des financements, puisque ceux-ci ne peuvent plus provenir des conseils régionaux, non plus que des fonds européens ni de l'État. La commune, l'intercommunalité ou le conseil général ne peuvent s'en sortir seuls. C'est d'autant plus dommage que nous pourrions accueillir des gens qui ne partent plus en vacances, et qui seraient très heureux de le faire dans des lieux vraiment authentiques, comme nous en avons beaucoup dans nos territoires et nos arrière-pays.
Je suggère donc, même si j'ignore à quel article du texte on pourrait le faire, de réfléchir aux moyens de remettre en état les infrastructures d'accueil pour les groupes : cette forme de tourisme renouerait en effet avec le succès, et permettrait à tous ces jeunes de banlieue, qui ont le malheur de ne pouvoir partir en vacances, de venir chez nous.
Enfin, un effort est nécessaire sur la promotion.