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Intervention de Thierry Benoit

Réunion du 16 juin 2009 à 21h30
Développement et modernisation des services touristiques — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, on qualifie traditionnellement de touristes toutes les personnes qui se déplacent hors de leur environnement habituel pour une durée comprise entre une nuitée et une année. Cette définition englobe, bien malgré elle, les parlementaires qui ont sillonné l'hexagone, l'année dernière, aux côtés de 82 millions de vacanciers.

Quelques statistiques permettent de saisir l'ampleur des activités touristiques de la France, concentrées sur son littoral et son relief. Le tourisme passe pour employer 3,9 % de la masse salariale du pays et rapporte à la France une quarantaine de milliards d'euros par an. Avec une balance excédentaire de 12,7 milliards d'euros en 2007, il contribue à limiter le déficit commercial de la France, creusé par les énergies non renouvelables comme le gaz et le pétrole.

La part du tourisme français dans le tourisme mondial a toutefois reculé de deux points en une huitaine d'années pour stagner à 9,1 % en 2007. Ce tassement a poussé le Gouvernement, et vous-même, monsieur le secrétaire d'État, à prendre des initiatives et à concevoir un projet de loi de développement et de modernisation des services touristiques, qui est le bienvenu. Il arrive aujourd'hui sur les bancs de notre assemblée après avoir subi une quinzaine de modifications peu importantes, comme la déréglementation des bons-cadeaux, dont le statut spécifique portait atteinte à la libre concurrence défendue par les voyagistes. La question se pose dès lors de savoir si le projet présente un intérêt substantiel pour les consommateurs et les opérateurs de voyages. La réponse à l'évidence est oui.

Mon intervention tournera autour de l'analyse de cinq idées fortes véhiculées par le texte et de quelques amendements soutenus par le groupe Nouveau Centre. Une des avancées du texte réside dans la création d'une agence de développement touristique, Atout France, qui assurera les missions confiées auparavant à l'ODIT – Observation, développement et ingénierie touristiques – et à la Maison de la France. Avec un guichet unique, l'action de l'État dans le domaine touristique ne pourra être que renforcée ! Atout France assurera en effet des missions de promotion et d'ingénierie touristiques à côté de missions d'intérêt général, comme la tenue d'un registre public des opérateurs de voyage. Ce dispositif devrait permettre de moderniser l'offre touristique, tout en aidant les collectivités territoriales à valoriser le potentiel de leur région.

Il convient de saluer au passage l'effort du Gouvernement pour apporter des garanties relatives aux moyens et aux effectifs mis en oeuvre afin de favoriser le succès de l'Agence.

Le secrétariat d'État chargé du commerce et de l'artisanat a également veillé à faire évoluer la classification des hôtels français, qui ne comportait jusqu'à présent que quatre étoiles avec la mention subsidiaire « luxe ». La création d'une cinquième étoile permet d'harmoniser la législation française avec la classification internationale, en favorisant l'activité des grands palaces parisiens et balnéaires, qui subissent les conséquences de la crise.

Les clients étrangers, hermétiques à la catégorie quatre étoiles luxe, savent désormais quels services attendre d'un cinq étoiles français.

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