…ou à l'occasion de l'examen de ce qui sera probablement la seule loi concernant la santé au cours de cette législature. À moins qu'il n'y en ait une autre…
Vos arguments sur l'appel au tact et à la mesure ont été magnifiquement démontés par Michèle Delaunay. Les dépassements d'honoraires sont un fléau de notre système de santé, un cancer qui le ronge, oserai-je dire. Ils causent à des millions de Français des difficultés insurmontables pour mobiliser des économies, parfois dans l'urgence, afin d'être correctement soignés. Dans certains départements, ils conduisent à une forme presque inversée du désert médical : les spécialistes de certaines disciplines n'existent que dans le secteur 2 ; une clientèle captive doit ainsi passer sous les fourches caudines de professionnels qui pratiquent parfois des dépassements totalement indécents. Il s'agit donc de l'un des principaux obstacles sociaux et financiers à l'accès aux soins.
Vous avez maintenu la référence au tact et à la mesure ; vous avez refusé de plafonner les dépassements d'honoraires. Notre groupe qui, je l'espère, sera rejoint par d'autres, vous propose donc un acte certes radical, mais de courage : la suppression du secteur 2.