J'ajoute que le différentiel de salaire accordé au salarié travaillant le dimanche, que vous dites justifié par le coût d'opportunité élevé auquel le salarié fait face en allant travailler le dimanche – renonciation à des activités avec les personnes qui ne travaillent pas, garde d'enfants, etc. – ne sera plus de mise si la banalisation du travail le dimanche se produit, ce que nous craignons. À terme, les majorations de salaires disparaîtront. À ce propos, toujours pour les amateurs de benchmarking, le cas de la Grande-Bretagne est très révélateur : aucune prime n'est versée à un ouvrier qui travaille le dimanche dans un site de production industriel fonctionnant en continu.
D'ailleurs, ce mécanisme est déjà en vigueur en France puisque l'amendement Debré, la sénatrice, qui a été adopté par votre majorité le 20 décembre 2007, donne aux magasins d'ameublement la liberté d'ouvrir le dimanche.