Je ne suis pas clérical, comme certains de vos amis, monsieur Clément ! Héritiers de Jaurès, nous sommes des laïcs ! Or, la laïcité de la loi de 1905, c'est avant tout la liberté de conscience – y compris la liberté d'aller à la messe le dimanche, en famille, pour ceux qui ont la foi ! Las, vous détruisez jusqu'à cette liberté, parce que vous ne croyez à rien sinon à l'argent ! (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
Je suis d'ailleurs convaincu que c'est là l'une des raisons qui expliquent les hésitations de M. Méhaignerie : au fond de sa conscience, appuyée sur la foi, il sait bien qu'il est en train de commettre une mauvaise action, et se demande s'il s'agit d'un péché véniel ou d'un péché mortel ! (Rires sur divers bancs.) Oui, cher collègue, vous allez devoir vous confesser pour avoir prêté votre main à cet acte – sans regarder où vous la posez : dans celle de M. Mallié, en un pacte diabolique ! (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
Au fond, que voulez-vous ? Vous voulez supprimer les citoyens et ne conserver que des salariés, taillables et corvéables à merci, disponibles selon les besoins des employeurs !