Nostalgie, nostalgie, quand tu nous tiens !
Permettez-moi de citer le rapport du Sénat : « Michel Cornil, président de l'UTP, a rappelé que son organisation rassemblait les entreprises de transport, au nombre desquels Transdev, Keolis et Veolia, ainsi que la RATP et la SNCF. Il a indiqué que l'UTP avait participé activement aux travaux de la commission Mandelkern, en 2004, et qu'elle avait ensuite engagé avec plusieurs organisations syndicales une négociation qui n'a pas abouti, sur la question de la continuité du service public. » C'est bien là-dessus que la discussion a achoppé : sur la question de la continuité du service public et sur rien d'autre.
En l'absence des intéressés, puisque les discussions ont été sectorisées, en lieu et place d'une table ronde réunissant patrons et organisations syndicales, c'est sur cette question de la continuité du service public que l'accord a achoppé. Par la suite, en 2006, l'UTP a été associée à l'élaboration d'une charte sur la prévisibilité du service public de transport en période de perturbation initiée par le ministre des transports, Dominique Perben, dont je rappelle qu'il était hostile à cette loi. « L'UTP », conclut Michel Cornil, « a enfin été consultée pour l'élaboration de ce projet de loi ». La boucle est bouclée : l'UTP est ravie, car elle a torpillé la négociation avec les organisations syndicales. C'est inscrit dans le rapport du Sénat !