Ambitieuse, cette réforme l'est sur le financement, la gouvernance, l'entreprise unique ou l'audiovisuel extérieur, alors que, depuis vingt ans, on se contente de discuter.
Nous souhaitons évidemment un vrai débat démocratique, fondé sur l'échange et la confrontation des arguments, afin d'écrire ensemble la meilleure loi pour l'audiovisuel public et ses personnels, les créateurs et nos concitoyens. Or, depuis le début de la discussion, nous assistons à une caricature de débat ; ou plutôt, pour l'appeler par son nom, à une obstruction régulière et constante, d'ailleurs théorisée par Patrick Bloche, qui en a décrit le modus operandi dans une interview.
Au nom du groupe UMP, je veux dire que les litanies, les mensonges, les caricatures, les invectives, les manipulations et la désinformation ne font pas un débat. Celui-ci ne réside pas davantage dans la mise en cause des personnes : le Président de la République, le président de la commission spéciale Jean-François Copé, le rapporteur, la ministre de la culture – scandaleusement attaquée par le président Ayrault la semaine dernière (« Tout à fait ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP) –, le président du CSA ou les journalistes qui vous déplaisent. Les artifices de procédure, les rappels au règlement qui n'en sont pas, les multiples suspensions de séance (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)...