La question mérite en effet d'être posée, même si les uns et les autres peuvent apporter une réponse différente de celle que suggérait à l'instant M. Lefebvre.
Pour avoir participé à la création des chaînes parlementaires, je peux témoigner que les discussions entre l'Assemblée nationale et le Sénat ont été très difficiles, pour ne pas dire impossibles, ce qui explique le dispositif brinquebalant.
Il n'en reste pas moins que, en matière de service public, il faut faire attention aux suppressions opérées au nom de la rationalité. L'objectif que nous poursuivons à travers ces chaînes parlementaires, c'est de faire de l'instruction civique, de l'éveil à la citoyenneté. À cet égard, je regrette que Mme la présidente n'ait pas défendu l'amendement qu'elle avait présenté, car il n'est pas sans importance que les frais de diffusion des chaînes parlementaires soient atténués grâce à un dispositif de solidarité de l'ensemble des chaînes télévisuelles. Après tout, il n'est pas excessif de demander un supplément pour pouvoir émettre. N'oublions pas que toutes les chaînes, TF 1, M. 6 et les autres, émettent dans le cadre d'un cahier des charges, de contraintes législatives et financières. Mais, personnellement, je ne suis pas sûr qu'il faille aller vers une chaîne unique.