En ce qui concerne la question du maintien de deux sociétés de programme séparées ou bien de leur fusion, nous devons garder à l'esprit que ceux qui contestent la légitimité du Sénat – certains l'ayant même qualifié d'anomalie démocratique –, contribuent à empêcher le rapprochement et plus encore la fusion de La Chaîne Parlementaire et de Public Sénat. En effet, une institution que tout le monde ne s'accorde pas à considérer comme légitime peut ressentir le besoin de conserver un outil spécifique pour s'exprimer. Ainsi, plus tôt s'achèvera le débat que certains ont cru devoir instruire contre le Sénat, plus vite les deux chaînes parlementaires seront susceptibles de converger.
Si nous voulons réaliser les développements nécessaires – mettre en oeuvre le multisupport, par exemple –, cette convergence est une nécessité, qu'elle prenne la forme d'une fusion ou seulement d'une harmonisation. De plus, la diffusion sur la TNT a un coût et certaines productions pourraient revenir moins cher si nous parvenions à faire travailler ensemble les deux chaînes parlementaires sur une partie du programme – utile coproduction, non législative, cette fois, mais télévisuelle…
Une plus grande harmonisation du travail de ces deux chaînes pourrait préfigurer une fusion, qui n'est de toute façon pas à l'ordre du jour. La question mérite en tout cas d'être posée : le Parlement ne peut pas demander au secteur public – France Télévisions, audiovisuel extérieur – un effort de synergie et ne pas chercher à en obtenir autant de la part des chaînes parlementaires.