S'agissant de la diversité, par exemple, à qui pense-t-on ? Aux jeunes, aux vieux, aux pauvres, aux femmes, aux hommes, aux immigrés, aux gens d'origine antillaise ou maghrébine, aux actifs, aux retraités, à ceux qui apprennent l'allemand ou à ceux qui préfèrent l'anglais ? La diversité, c'est précisément tout cela. Nous voyons ainsi les limites de l'amendement qui nous a été proposé. Le discours ruisselle de bons sentiments. Mais qu'en est-il dans la réalité ?
L'amendement n° 801, présenté avec force et élégance par Noël Mamère, insiste de nouveau sur la nécessité de permettre à France Télévisions de continuer à créer. Elle a en effet les moyens de produire des émissions et il faut lui faire confiance.
Par ailleurs, alors qu'actuellement moins de 10 % des producteurs se partagent le gâteau de la création sur France Télévisions, la réorganisation de l'entreprise en une société unique va aggraver cet état de fait et risque d'aboutir, en matière de production, à un système de guichet unique, au détriment de la création française et des petits producteurs.
Puisque nous parlons de diversité, il est essentiel, d'une part, que France Télévisions puisse faire appel à ses propres capacités de production et que, d'autre part, en cas de commande à l'extérieur, elle fasse appel au plus grand nombre possible de producteurs, et non, comme cela risque d'arriver avec les nouvelles dispositions, à une poignée d'entre eux, toujours les mêmes.
C'est pourquoi, même si nous jugeons sa rédaction un peu timide, le groupe socialiste soutient l'amendement présenté par Noël Mamère, dont les intentions sont excellentes.
(L'amendement n° 801 n'est pas adopté.)