Il s'apercevrait qu'une grande partie de l'opinion partage notre point de vue et s'inquiète de savoir que nous aurons demain un service public de l'audiovisuel au rabais. Comme toute la presse – Le Figaro compris –, elle a fort bien vu que vous cherchiez à passer en force, signe que vous êtes en difficulté. De fait, votre projet de loi conçu dans la précipitation sur ordre du Président de la République est mal ficelé. Comment une loi ainsi bidouillée pourrait-elle être bonne ?
Alors que nous convenons tous que le service public de l'audiovisuel nécessite une grande réforme qui le prépare au numérique et au média global, les conditions que vous lui imposez l'affaibliront, le fragiliseront et le mettront dans l'incapacité de relever ce nouveau défi. Vous allez lui faire rater ce rendez-vous historique.
Nous aurions pu prendre le temps. La commission Copé aurait pu travailler davantage.