Le rétroplanning, donc, nous conforte dans le sentiment que nous pouvons tenir l'objectif du 30 juin.
Après le calendrier, j'aimerais opérer une clarification sur les chiffres. On a entendu des estimations allant dans tous les sens : 33,7 milliards, 3,2 milliards ou encore 1,9 milliard. Ne nous affolons pas nous-mêmes et n'affolons pas l'opinion ! Sur la base des auditions de M. Pérol, de la secrétaire générale de la commission bancaire et du gouverneur de la Banque de France, qui savent ce dont ils parlent, nous pouvons évaluer à environ 33,7 milliards la valeur des legacy assets, c'est-à-dire des actifs hérités qui sont soit « illiquides », soit toxiques, soit d'une valeur difficile à établir en raison de l'absence de marchés et de règles comptables applicables. En aucun cas, on ne peut parler de 33, 7 milliards de pertes. Il s'agit d'actifs placés au sein de la société Natixis dans une structure de gestion extinctive, destinée à les laisser aller à maturité. Certes, des pertes ont été constatées, certaines le sont encore aujourd'hui et d'autres le seront également demain. La raison en est simple : certains de ces actifs sont fondés sur des éléments qui se déprécient, pour des raisons liées à la comptabilité ou à l'évolution de la situation économique.
Monsieur Cahuzac, vous m'avez interrogée sur les alternatives à la garantie apportée par l'État. Le mécanisme retenu aujourd'hui n'est évidemment pas l'équivalent d'une caisse de défaisance, comme on en a connu dans le passé et qui n'ont pas vraiment été un succès. Nous n'avons pas envie de recommencer la même aventure...