Nous y souscrivons sans réserve, d'autant qu'il n'y a pas d'alternative possible. (« En effet ! » sur les bancs du groupe UMP.)
J'en viens au deuxième volet de mon intervention : les orientations stratégiques et le format capacitaire du projet de loi sont-ils en cohérence avec notre projet politique ?
L'architecture stratégique que vous proposez s'organise autour de cinq fonctions complémentaires : connaissance et anticipation, dissuasion, prévention, protection et intervention. Elles doivent accroître notre liberté et notre capacité d'action, sans lesquelles il ne saurait y avoir de crédibilité internationale. En cela, l'architecture proposée est cohérente pourvu que le format capacitaire soit lui-même suffisant. Sans entrer dans le détail, je formulerai trois remarques.
Premièrement, le renforcement de la dimension spatiale que l'on préconisait depuis de longues années permettra d'accroître sensiblement nos capacités d'information et de renseignement, et de renforcer notre liberté d'action par une meilleure connaissance des situations et des théâtres extérieurs.
Deuxièmement et fondamentalement, notre dissuasion nucléaire est pérennisée. Je salue à cet égard l'effort consenti par Mme Alliot-Marie dans la précédente loi de programmation militaire. Sur ce point, je ne peux souscrire aux propos qu'a tenus M. Cazeneuve. Sans doute s'est-il trompé quand il a parlé de la loi de programmation pour 2002-2007 : il devait penser à celle pour 1997-2002.