Le Président de la République a tout.
Il a la décision, le Livre blanc a été rédigé sous sa dictée et Patricia Adam, qui a quitté la commission du Livre blanc avec l'autre représentant socialiste, a bien montré que les choix étaient faits à l'avance, que les dés étaient pipés. Le président de la commission lui-même reconnaissait que les contraintes financières intégrées dans la réflexion étaient déterminées par l'Élysée.
Le Président de la République procède également aux choix stratégiques. Il a fait le choix de rejoindre le commandement intégré de l'OTAN sans que le Parlement soit associé, sinon de façon très incidente. L'installation à Abou Dhabi nous a été communiquée aussi de façon incidente et a posteriori. Et ne parlons pas des OPEX : nous ne pouvons pas nous exprimer alors que nous aimerions le faire chaque fois. Un précédent ministre de la défense, à qui nous demandions si des forces spéciales étaient engagées en Afghanistan, nous avait répondu que cela relevait du secret défense. Le lendemain, nous pouvions lire, dans Paris-Match, un reportage sur les forces spéciales de la France en Afghanistan !