Notre collègue Patricia Adam a très bien montré la dérive institutionnelle qu'entérine ce projet de loi de programmation militaire. La défense appartient à tous, surtout si nous voulons que l'effort et l'esprit de défense soient partagés largement. Or le Président de la République est en train de préempter à son profit exclusif cette défense, au détriment du Parlement et du reste de l'exécutif, que ce soit le Premier ministre ou le ministre de la défense.
Comment évoluera le lien défense-nation que nous avons l'habitude d'évoquer si les représentants de la nation eux-mêmes sont marginalisés dans toutes les décisions concernant la défense et la sécurité ?