Ce débat ne concerne pas uniquement les parlementaires. Regardons ce qui se passe autour de nous : à l'évidence, ce texte ne satisfait personne, à part peut-être des industriels du secteur de l'armement.
Ce projet de loi suscite de vives inquiétudes chez nos concitoyens. Ces derniers se prononcent résolument contre, à travers diverses pétitions à l'initiative du Mouvement de la Paix – vous avez dû en prendre connaissance car elles inondent nos messageries électroniques.
Ce projet de loi suscite également la colère des personnels car aucune place n'est laissée à la dimension humaine. La mobilisation est particulièrement forte, ainsi que le montrent leurs pétitions, dont j'ai apporté quelques exemplaires. Les fédérations syndicales se retrouvent unies dans ce combat, toutes dénoncent le dégraissage du soutien, la primauté donnée aux externalisations et aux privatisations, la casse des statuts et des carrières et le recours accru au partenariat public-privé. Le gigantesque plan social de 54 000 personnes est particulièrement préjudiciable en période de crise économique et sociale.
Je reviendrai, dans la discussion générale, sur tous les motifs d'inquiétude et de colère. À ce stade, vous l'aurez compris, nous nous prononçons en faveur de la question préalable défendue par notre collègue Patricia Adam. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)