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Intervention de Guy Teissier

Réunion du 8 juin 2009 à 16h00
Loi de programmation militaire pour les années 2009 à 2014 — Discussion en première lecture d'un projet de loi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Elle ne lance aucune recherche sur les matériels nécessaires à l'armée de terre après 2020. La défense antimissile ne reçoit pas les financements à la hauteur de ce qu'elle représente dans le Livre blanc, tout comme les drones. L'automatisation du champ de bataille fait l'objet d'efforts considérables chez nos alliés américains. Nous avons déjà pris beaucoup de retard ; il est de plus en plus difficile de le rattraper. Dans dix ans, nos alliés américains – et, dans une moindre mesure, les Israéliens – auront acquis une telle avance qu'ils domineront le marché de l'exportation.

Si la taille des pays européens ne leur permet pas de faire face, seuls, aux enjeux de l'automatisation du champ de bataille, ils peuvent le faire ensemble. Lors de notre débat du 27 novembre 2002, nous avions déjà souligné qu'en matière de drones, les pays européens étaient en ordre dispersé. Je crains que nous n'ayons pas beaucoup progressé depuis ; il nous faudra impérativement faire un effort collectif en ce domaine, ce que j'appelle de mes voeux. Je suis convaincu que nos deux collègues, ici présents, M. Vandewalle et M. Viollet, récemment chargés d'une mission sur les drones, souligneront cette nécessité dans les semaines à venir.

La question des programmes de cohérence opérationnelle me semble aussi devoir être posée. Cette cohérence est affirmée comme objectif dans le projet de LPM, mais aucun chiffre précis n'y est donné à ce titre. Notre commission s'est attachée à en souligner l'importance par un amendement visant à en préciser le contenu, qu'il s'agisse de simulation, de munitions ou de rechanges. Je demande au Gouvernement de veiller à ce que des crédits suffisants soient affectés à ces programmes. Il y va de la crédibilité de notre action militaire, il y va du moral de nos soldats.

La question de la maintenance est toujours aussi essentielle. J'ai bien conscience que, depuis 2002, nos ministres de la défense se sont attachés à améliorer la situation. La vigilance est cependant toujours nécessaire, d'autant plus que si nos forces doivent recevoir des matériels de meilleure qualité, ceux-ci seront moins nombreux – vous l'avez indiqué, monsieur le ministre. Le fait qu'ils soient meilleurs ne signifie pas nécessairement que le besoin de maintenance soit moindre.

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