Madame Buffet, je tenais tout d'abord à vous féliciter pour le travail que vous avez accompli lorsque vous étiez ministre des sports. Alors que j'étais de l'autre côté de la barrière, entraîneur de l'équipe de France de rugby, j'ai pu mesurer comme les décisions courageuses que vous avez prises ont fait avancer le sport.
Pour revenir à la question sur les franchises, croyez bien que je veillerai à ce que le mouvement sportif conserve une maîtrise de l'ensemble. Il n'y a effectivement pas qu'un problème de subventions aux clubs professionnels. Simplement, je ne veux pas interférer sur les modes d'organisation. Pour prendre l'exemple du rugby, si certains clubs décident de créer une ligue européenne, qu'ils le fassent. Comme dans l'hémisphère sud, il faudra certainement créer une compétition beaucoup plus élitiste, qui passera peut-être par la mise en place de franchises ; mais croyez bien que nous saurons garder la mainmise sur tout ce qui a trait au sport.
La formation des bénévoles est une question à laquelle j'ai souvent eu l'occasion de répondre. L'État poursuit, en la confortant, sa politique de soutien au mouvement associatif, en particulier au bénévolat. Loin de se désengager, il consolide sa contribution au dispositif d'intervention du Conseil du développement de la vie associative. Dans un contexte de rigueur budgétaire, il y consacrera 9,5 millions d'euros, dont la majeure partie sera réservée à la formation des bénévoles, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2005 où les crédits s'élevaient à 6,5 millions. Ajoutons que 350 000 journées de formation ont été ainsi dispensées.
En 2008, le ministère engagera le processus de déconcentration des crédits du CDVA préconisé par la mission d'audit, en étroite concertation avec les représentants du monde associatif et des conseils régionaux. Cette politique, inscrite dans le cadre des chantiers de modernisation menés par le Gouvernement, permettra de mutualiser les fonds consacrés à la formation des bénévoles par l'État et les collectivités territoriales. Les conseils régionaux d'Île-de-France, du Limousin, de Lorraine, du Nord-Pas de Calais, des Pays de la Loire, de Picardie et de Poitou-Charentes ont accepté de s'engager dans ce partenariat novateur avec l'État. Dans une seconde phase, il est envisagé d'associer également les OPCA – organismes paritaires collecteurs agréés –, qui ont vocation à financer les formations des salariés exerçant des responsabilités dans des associations en qualité de bénévoles. Ainsi seront créées les conditions d'un accroissement considérable des crédits destinés à la formation des bénévoles et d'une complémentarité entre l'État et les conseils régionaux en ce domaine.