Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je n'ai bien évidemment pas de leçons à donner ce soir mais, sur un tel sujet, je pense que ce qui nous réunit peut l'emporter sur ce qui nous divise. Nous sommes tous attachés, quels que soient les bancs où nous siégeons, au respect du repos dominical, réaffirmé dans la proposition de loi. Nous n'avons jamais voulu généraliser le travail le dimanche. Nous y sommes opposés et je n'imagine pas qu'un jour, nos services publics, nos crèches, nos mairies ouvrent le dimanche.
Le dimanche, nous l'avons tous dit, n'est pas un jour comme les autres, c'est un jour consacré à la famille, aux enfants, à la pratique religieuse pour certains, aux activités sportives, culturelles, ou encore aux solidarités : envers nos aînés, envers les malades.
Il faut des repères stables dans la vie, comme vous l'avez souligné, monsieur le ministre. Nous ne pouvons transiger sur des valeurs qui nous sont communes. Car ces valeurs qui sont les nôtres sont tout autant les valeurs de nos concitoyens qui travaillent le dimanche ou qui travaillent la nuit. Je pense en cet instant aux personnes travaillant dans les établissements de santé, dans la police ou la gendarmerie, dans les casernes de pompiers, dans les journaux et les médias, les sites culturels, les équipements sportifs, l'hôtellerie et la restauration. Je voudrais ce soir les saluer et les remercier de leur engagement. Nous pourrions aussi évoquer les agriculteurs qui, sept jours sur sept, nous font manger, nous font vivre.