Voilà ce que c'est, aujourd'hui, la vie d'un jeune dans une ville de dimension moyenne. Je trouve cela lamentable, et ce d'autant plus que nous leur proposons beaucoup d'autres occupations – sportives, associatives, culturelles –, qui en font de vrais citoyens, des citoyens avertis, engagés, des citoyens qui échangent et qui reviennent à la maison avec des choses à raconter, qui sont parties prenantes d'une vie sociale, d'une vie familiale, bref qui se socialisent.
On ne se socialise pas en arpentant à longueur de journée les rayons d'un hypermarché. Car ces rayons, d'un jour à l'autre, ne se modifient pas, si ce n'est par quelques promotions faites pour que le gamin soit amené à consommer un peu plus et à mettre un peu plus ses parents dans le pétrin, parce que cela leur coûte évidemment de l'argent. Aller dans un supermarché, à côté d'un lieu de restauration rapide, cela coûte plus cher que d'aller jouer au foot. On peut éventuellement avoir à payer une licence ou un équipement, mais souvent les collectivités locales font l'effort nécessaire.
Bref, sur le plan éthique, sur le plan de la morale, vous êtes complètement à côté de vos pompes, indépendamment de tous les autres inconvénients de ce texte. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)