Voilà le système, ridicule, auquel on aboutit : on paie des impôts pour financer à la fois les heures supplémentaires des uns, ceux qui travaillent le dimanche, et le chômage partiel des autres ! Où allons-nous ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Nous sommes dans un système qui n'a plus aucune cohérence, sauf s'il s'agit de rester fidèle à une certaine idéologie, définie au sommet de l'État par le Président de la République, lequel croit, certains gagnant plus en travaillant plus, que cela peut être le cas pour tous ! La plupart essaient seulement de survivre ou de faire vivre une famille.
Par ailleurs, vous êtes toujours dans la logique selon laquelle il suffit que le libéralisme s'impose, sans régulation aucune, pour que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Comme le disait Guizot : « Enrichissez-vous » ! Mais ce n'est pas si simple.
En tant que frontalier, Mosellan et parlementaire d'une région industrielle, je suis donc opposé à ce dispositif que j'estime ridicule. Enfin, il me paraît incohérent sur le plan éthique, sur le plan de la morale.
Je suis maire, comme sans doute beaucoup d'entre vous, d'une commune où il y a une zone urbaine sensible, et où bon nombre de jeunes, surtout dans cette période estivale, sont relativement oisifs. Leur activité, la semaine, c'est souvent de se retrouver dans les centres commerciaux. Vous me direz que le dimanche, ils ont déjà la possibilité de fréquenter un lieu de restauration rapide : vous voyez à quelle enseigne je fais allusion. Mais, avec votre système, vous allez leur proposer, tout simplement, de passer un jour de plus dans le centre commercial.