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Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 7 juillet 2009 à 21h30
Dérogations au repos dominical — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

À ce jour, au Royaume-Uni, 60 % de la population estime qu'il est normal de travailler le dimanche. C'est cela qui est insidieux dans votre proposition de loi. Au-delà du texte, on va se faire à l'idée qu'il faut travailler tous les jours et, pourquoi pas, nuit et jour !

De même que j'ai évoqué ma position de frontalier et de Mosellan, je veux dire un mot de ma position en tant que parlementaire d'une région industrielle. Aujourd'hui, nombre de salariés y travaillent le dimanche. C'est vrai notamment dans la sidérurgie et la métallurgie, pour une raison simple : il n'y a pas d'autre solution car les équipements doivent continuer à tourner. Lorsqu'il y a obligation, comme pour les services de soins, on ne se pose pas la question. Par conséquent, le travail du dimanche va de soi. Il serait même condamnable, dans ce cas, de ne pas travailler le dimanche, car ce serait de la non-assistance à personne en danger. Il en va de même pour l'industrie, qui ne pourrait être compétitive sans le travail du dimanche.

Mais pourquoi vouloir à tout prix l'étendre à des secteurs où ce n'est pas une obligation ? En l'occurrence, nous ne vous comprenons plus, à moins que vous ne soyez motivés par des raisons purement idéologiques et totalement déconnectées de la réalité, au point d'en devenir ridicules. On va faire travailler des gens le dimanche, ce sera du travail subi ; on va leur faire effectuer des heures supplémentaires, qu'ils n'auront pas forcément voulues, et l'État paiera pour exonérer ces heures. Dans le même temps, chez le sous-traitant de l'usine sidérurgique, on financera du chômage partiel !

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