Permettez-moi également de faire observer que l'on ne peut reprocher au ministère français des sports une quelconque inertie en matière de lutte contre le dopage. C'est probablement l'un des plus actifs au monde, comme l'a démontré il y a quelques semaines, l'organisation à Paris, sous l'égide du ministère, des rencontres internationales contre le dopage dans le cyclisme.
Mme Fourneyron évoquait ce qui semble constituer en 2008 une baisse des subventions aux fédérations pour le suivi médical des sportifs, mais il n'y a en réalité aucun désengagement de la part de l'État. En effet, si la loi du 23 mars 1999 fait obligation aux fédérations d'assurer la surveillance médicale des sportifs de haut niveau, le ministère a constaté que les subventions versées à ce titre aux fédérations, pour les aider à assumer cette nouvelle responsabilité, n'étaient pas consommées en totalité. Par ailleurs, après la loi de 2006 relative à la lutte contre le dopage et à la création de l'AFLD, le ministère a davantage ciblé son action dans le domaine de la prévention du dopage. Ces deux éléments l'ont donc conduit à rendre dégressive cette subvention de l'État.