Monsieur de Charette, nous ne fréquentons pas les mêmes gens et nous n'avons pas la même idée de la pauvreté ! Parmi les gens que vous fréquentez – c'est-à-dire les privilégiés – peut-être y a-t-il des gens relativement pauvres ? Actuellement, le patron d'EDF est certainement un pauvre comparé à M. Mestrallet.
Quant à moi, quand je parle de pauvres, je pense aux gens qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois dans ma bonne ville de Montreuil, à ceux qui ne savent plus comment assurer l'ordinaire pour leurs enfants, une fois qu'ils ont payé leur loyer. C'est cela la réalité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Ceux-là sont obligés de se priver de vacances. Heureusement, ici et là, il reste des centres de vacances municipaux qui appliquent le quotient familial et qui permettent au moins aux enfants de partir.
Monsieur de Charette, dans ces pays que vous évoquez avec nostalgie, les centres de vacances gratuits existaient, parce que les entreprises payaient. Ici, vous voulez préserver les entreprises de toute charge. Ces charges sont légitimes pourtant, puisque les entreprises bénéficient d'un personnel formé, apte à travailler.