Déjà, l'ouverture généralisée des frontières tend à vider l'espace national de signification, sans rien lui substituer d'autre. Après le repère spatial, c'est le repère temporel qui serait remis en cause si le dimanche devenait un jour ordinaire, banalisé, au lieu de rester un jour « pas comme les autres », un repère civique. L'équilibre de notre société gagnerait-il au change ? Je ne le crois pas.
Encourager des rythmes de vie dissociés à l'intérieur du couple ne risque-t-il pas de contribuer à déliter le lien familial ? Car famille et dimanche ont partie liée.
Si le jour hebdomadaire chômé n'est plus un jour commun mais devient n'importe quel jour, si nous laissons ainsi s'émietter le temps collectif, la vie cultuelle, culturelle, sportive, associative, qui est la respiration profonde de nos communes, deviendra très difficile à organiser et risque de s'affaiblir significativement.