Afin de tenter de répondre aux besoins des associations, vous souhaitez poursuivre la mise en oeuvre de l'ensemble des mesures arrêtées à l'issue de la première conférence de la vie associative. Votre politique associative est fondée sur trois grands axes : mieux reconnaître le secteur associatif comme un corps intermédiaire à part entière, mieux accompagner l'activité bénévole, faciliter le fonctionnement courant des associations.
S'agissant de la nécessaire et légitime reconnaissance du secteur associatif, je rappellerai qu'il concerne non seulement 12 millions d'hommes et de femmes exerçant une activité bénévole, mais également 1,6 million de salariés et, enfin, plus de 20 millions de nos compatriotes qui adhèrent à une ou plusieurs associations, dans tous les domaines qui intéressent nos concitoyens dans leur vie quotidienne : éducation, environnement, famille, sport, personnes âgées, etc.
Les bénévoles agissent de manière désintéressée dans ces domaines qui font la vie de tous les jours des Françaises et des Français et notre devoir d'élus est d'être plus particulièrement à leur l'écoute.
Le bénévolat est une extraordinaire ressource et richesse humaine. Moi qui suis l'élu d'un territoire rural, la Mayenne et plus particulièrement le nord de ce département, je sais combien les bénévoles sont indispensables à la vie, et à l'animation de nos villes et de nos villages. Ils contribuent au renforcement du lien social dans nos campagnes.
Afin de répondre aux attentes du mouvement associatif, nous devons établir un accord, de façon durable, sur la nature, la place et le rôle des associations dans notre pays.
C'est pourquoi il conviendrait de mettre en place, de manière structurée, un véritable dialogue civil au niveau national et territorial, en renforçant la représentation des associations dans les instances officielles de consultation et de concertation. Cela passe par une augmentation significative du groupe des associations au Conseil économique et social et au sein des conseils économiques et sociaux régionaux.
En ce qui concerne l'accompagnement de l'activité bénévole, la formation des responsables associatifs bénévoles est une priorité et les près de 10 millions d'euros consacrés au soutien à la formation des bénévoles à travers le Conseil du développement de la vie associative – CDVA –, bien qu'en légère augmentation, sont néanmoins insuffisants pour permettre le financement des actions à la hauteur des formations attendues par les bénévoles.
Les responsables associatifs doivent en effet faire face à de nouvelles responsabilités et ils s'inquiètent de leurs capacités à répondre aux exigences croissantes de compétence et de disponibilité formulées par les pouvoirs publics qui leur confient de plus en plus de missions, en particulier dans le domaine social et dans celui de l'emploi.
Favoriser un bénévolat de responsabilité permettra de préparer la relève pour les prochaines années. Les futures vocations peuvent être encouragées si nous proposons des moyens pour former les bénévoles et que ceux-ci se sentent soutenus et encadrés. C'est pourquoi j'aimerais que nous puissions aller plus loin dans les moyens accordés à la formation.
Je souhaite aussi que nous sensibilisions les plus jeunes à l'engagement associatif, au don de soi, à la générosité, en inscrivant dans leur cursus scolaire, au collège et au lycée, une journée d'insertion en milieu associatif, comme on le fait, par exemple, pour la découverte du monde de l'entreprise.
Une meilleure conciliation de la vie professionnelle et de l'engagement associatif doit aussi faire partie de nos priorités, tout comme la promotion du dispositif de validation des acquis de l'expérience, qui permet de valoriser le parcours des bénévoles et de reconnaître les savoirs issus de la pratique de l'engagement citoyen. Là aussi, nous devons accorder davantage de moyens.
Enfin, moins de paperasserie administrative…