Mon collègue Alain Néri aura l'occasion de revenir en détail sur l'inquiétude que nous éprouvons lorsque nous observons que, en 2008 encore, les crédits consacrés à la prévention par le sport et à la protection des sportifs stagneront. Au moment où votre prédécesseur, M. Lamour, vient de renoncer à briguer la présidence de l'Agence mondiale antidopage, au moment où le directeur de l'Agence française de lutte contre le dopage, M. Bordry, déplore publiquement le manque de coopération de votre ministère et le manque de moyens financiers et humains pour son agence, pouvez-vous, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, nous assurer de votre détermination à lutter énergiquement contre le fléau du dopage ?
Je termine (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) en saisissant l'occasion de cette discussion budgétaire pour vous interroger sur les défis que doit relever le monde du sport, en particulier au niveau européen. Vous n'êtes pas sans savoir que de nombreux États membres et acteurs du monde économique et financier ont la volonté de faire du sport une activité marchande comme les autres. Qu'en pensez-vous ? Quel est votre avis, par exemple, sur le souhait de certains grands clubs qui comptent créer des ligues professionnelles sur le modèle franchisé américain, concurrentes des compétitions européennes existantes ?
Loin de cette marchandisation à outrance, loin du « sport business », dont, d'une certaine façon, vous êtes devenu une icône, monsieur le secrétaire d'État Laporte…