Même si c'est 30 milliards, chiffre que donne également la ministre, j'avoue que j'ai quelques difficultés à les trouver.
De plus, vos annonces ne sont pas toujours cohérentes. Ainsi, en ce qui concerne le rachat de RTT dans la fonction publique, M. Lefebvre, porte-parole de l'UMP, nous explique que 1,5 milliard d'euros environ de pouvoir d'achat pourraient être réinjectés, et M. Woerth, dimanche dernier, déclarait que cette mesure coûterait 60 millions d'euros à l'État. On voit le gouffre qu'il peut y avoir entre différentes annonces.
Certaines mesures sont intéressantes, comme celles qui concernent le logement, qui auraient pu être proposées par d'autres groupes de l'Assemblée. On peut regretter leur caractère encore trop modeste, mais l'indexation des loyers ou la diminution du dépôt de garantie peuvent aller dans le bon sens.
La prime de 1 000 euros, c'est une mesure que nous connaissons. Elle a déjà été appliquée sur proposition du gouvernement Villepin. Quant à la participation, il faudrait l'élargir et la rendre obligatoire pour tous les salariés.
S'agissant des RTT, comment pouvez-vous parler de mesure supplémentaire en faveur des salariés alors qu'elle paraît moins favorable sur le plan fiscal et social que le dispositif sur les heures supplémentaires adopté en juillet dernier ?
Nous aimerions donc avoir des précisions sur le dispositif RTT, ainsi que sur les milliards qui sont annoncés.
À défaut de nous proposer une autre politique, permettant de mieux répondre à la question du pouvoir d'achat, entendez au moins les observations et les propositions critiques qui émanent aussi de votre propre majorité, dans les couloirs, en privé. Je formerais presque le voeu que le président de la commission des affaires sociales dise tout haut ce qu'il pense souvent tout bas de certaines mesures (Rires)…