Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, depuis le mois de mai, notre priorité, c'est le travail : la valorisation du travail, la promotion du travail, le retour vers le travail. Il s'agit d'une valeur essentielle, que le Président de la République a portée durant toute sa campagne, et à laquelle les Français ont pleinement souscrit.
Cela implique, tout d'abord, de valoriser ceux qui ont un travail : c'est ce que nous avons fait avec le dispositif des heures supplémentaires adopté cet été, et c'est ce que nous continuons à faire avec ce texte sur le pouvoir d'achat, notamment avec le paiement des jours de RTT.
C'est aussi redonner du travail, et les chiffres montrent que le chômage continue de reculer, pour atteindre son niveau le plus bas depuis de nombreuses années, grâce à l'action déterminée de Mme Christine Lagarde. Et nous continuerons à faire baisser le chômage, pour atteindre le plein emploi que les Français attendent.
C'est également agir pour celles et ceux qui ne peuvent pas, ou ne peuvent plus travailler : c'est la raison de notre politique de solidarité. Ainsi, les personnes handicapées bénéficieront, dès l'année 2008, d'une première revalorisation de l'allocation aux adultes handicapés, car le Président de la République s'est engagé à revaloriser de façon importante cette allocation au cours de ce quinquennat.
C'est encore agir pour les retraités. Au-delà de l'augmentation qui va intervenir au 1er janvier, nous voulons revaloriser de façon importante les petites retraites, les pensions de réversion et le minimum vieillesse, qui sont à des niveaux notoirement insuffisants dans notre pays.
Notre politique est globale et cohérente. Elle est tournée vers le travail qui, en créant plus de richesse, permet à la fois de donner du sens et du contenu à l'indispensable solidarité, et de renforcer le pouvoir d'achat. Mais nous n'en resterons pas là, car nous voulons aller plus loin encore en matière de politique salariale, comme l'a rappelé le Premier ministre et comme le souhaite le Président de la République, par de nécessaires augmentations de salaires, en posant au coeur du débat la question de la conditionnalité des aides. En effet, pourquoi un secteur d'activité continuerait-il de bénéficier des mêmes niveaux d'allégements de charges s'il refuse d'ouvrir des négociations salariales ?
Le Président de la République recevra demain l'ensemble des partenaires sociaux pour dresser l'agenda des réformes sociales de 2008, qui répondront à cette volonté de toujours valoriser le travail.
Le projet de loi qui vous est soumis aujourd'hui s'inscrit dans ce cadre et apporte une réponse complémentaire puisqu'il contient des mesures concrètes et d'application rapide pour le pouvoir d'achat des Français.