Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, la problématique du logement est celle qui est, de loin, la plus souvent évoquée dans nos permanences parlementaires.
Jour après jour, permanence après permanence, ce sont des visages, des parcours de vie chaotiques qui illustrent concrètement le déficit considérable de l'offre de logement, la précarité qui y est liée, la hausse continue des loyers, des charges, et de la part de leurs revenus que les familles sont obligées de consacrer à leur logement.
Cette situation alarmante aurait mérité une politique ambitieuse, mettant en exergue la nécessaire solidarité territoriale et nationale.
Malheureusement, vous nous présentez, madame la ministre, un nouveau projet de loi marquant un désengagement de l'État et la paupérisation du parc social qui aura pour effet, s'il est adopté en l'état, d'accentuer encore davantage les difficultés que connaissent nos concitoyens pour se loger.
Quelques remarques, tout d'abord.
Renoncez, madame la ministre, à participer à ce concours de mauvaises idées, auquel les ministres de votre gouvernement ne participent que trop et depuis trop longtemps, et qui vise régulièrement à porter atteinte à l'article 55 de la loi SRU.