Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, le projet de loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion dont nous discutons aujourd'hui est vital pour notre pays. Le titre même de ce texte se passe de commentaire. Dans nombre de villes, en particulier en Seine-Saint-Denis, le logement constitue un facteur d'exclusion et de ségrégation inacceptable.
Le Gouvernement a annoncé, en décembre dernier, le déblocage d'une enveloppe de 350 millions d'euros supplémentaires pour relancer des projets de construction car il était à craindre que de nombreux acteurs de la rénovation urbaine renoncent à des opérations prévues du fait de la crise. J'avais d'ailleurs interrogé ici même Mme la secrétaire d'État chargée de la politique de la ville sur ce point précis.
Des opérations de construction qui étaient bloquées faute de financement ou qui auraient dû attendre au plus tôt l'année 2010 pour démarrer le pourront dès 2009, grâce au volontarisme gouvernemental que personne ne peut contester.
Madame la ministre, votre projet de loi est un texte opérationnel dont l'objectif affiché est bien de permettre aux populations modestes d'accéder au logement, de lutter contre le mal-logement ou de devenir propriétaire de son logement.
La crise actuelle a des répercussions dans l'immobilier et, par ricochet, elle accentue pour les personnes les plus fragiles le décalage qui existe entre la demande et l'offre de logement. À ce titre, l'exclusion par rapport au besoin de logement peut être perçue comme remettant en cause notre pacte social.
Je rappelle que, depuis 2002, les efforts en matière de construction sont sans commune mesure avec ceux faits par les gouvernements précédents. Le nombre de logements est ainsi passé de 308 000 en 2002 à près de 435 000 en 2007, chiffre jamais atteint depuis près de trente ans,...