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Intervention de Valérie Pecresse

Réunion du 27 mai 2008 à 9h30
Questions orales sans débat — Regroupement des deux universités de clermont-ferrand

Valérie Pecresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député, vous le savez, la réforme de l'université que nous mettons en place depuis bientôt un an a un objectif : inscrire l'université française dans le XXIe siècle en plaçant l'intelligence au coeur de son rayonnement national et international.

C'est dans cette logique que les deux établissements universitaires de Clermont-Ferrand se situent en menant depuis plus d'un an une réflexion très approfondie sur leur place dans le pôle universitaire d'Auvergne que vous avez évoqué.

En effet, conscientes de la nécessité vitale pour le site clermontois d'acquérir une visibilité non seulement nationale mais aussi européenne et internationale, les deux universités clermontoises et l'ensemble des écoles d'ingénieurs du site, c'est-à-dire l'Institut français de mécanique avancée, l'ENS Chimie et l'ENITA, l'école nationale des travaux agricoles dépendant du ministère de l'agriculture, ont travaillé depuis plus d'un an en concertation étroite en vue de construire, sous forme d'un établissement public de coopération scientifique, un pôle de recherche et d'enseignement supérieur – PRES – à fort contenu scientifique.

Le décret constitutif de ce PRES « Clermont-Université » est en cours de publication et je souhaite me rendre à Clermont-Ferrand pour le signer solennellement, parce qu'il s'agira, me semble-t-il, d'une énorme avancée pour l'ensemble du pôle universitaire d'Auvergne.

Ce PRES constitue une première réponse, extrêmement intéressante, à l'enjeu que représente la recomposition du site clermontois. Il permet de rassembler autour des deux universités l'ensemble des établissements du site dans une démarche de coopération et de transfert réel de compétences. Les contrats en cours de négociation avec l'État seront l'occasion de tirer toutes les conséquences de cette démarche volontariste de rapprochement entre les universités qui pourrait aboutir, à terme, à l'édification d'une université nouvelle et unique. Toutefois, monsieur le député, ma stratégie en la matière est simple : il ne peut y avoir de fusion d'universités que volontaire parce que, malheureusement, il en est de ces fusions comme des mariages : elles exigent de nombreux compromis. C'est la raison pour laquelle il est possible d'instaurer des coopérations dans le cadre du PRES sans aller nécessairement jusqu'à la fusion, même si, je le crois, les exemples de Strasbourg, de Marseille et, peut-être bientôt, de Paris peuvent nous inciter à aller plus loin.

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