Ma question d'adresse à M. le secrétaire d'État, chargé des transports.
Après une enquête publique menée en 2005, le Premier ministre signait le 11 avril 2007 la déclaration d'utilité publique autorisant la réalisation de l'ultime phase de la rocade sud de Strasbourg. Ce projet représente le dernier maillon à réaliser de la chaîne autoroutière au sud de Strasbourg reliant le pont Pierre-Pflimlin sur le Rhin à l'autoroute A 35 au droit de son échangeur avec la RD 400.
Si la première phase de la rocade sud a été ouverte à la circulation en juin 2000, nous sommes actuellement, c'est-à-dire près de dix ans après, dans une expectative totale quant au démarrage de la seconde phase. Pourtant, la réalisation de cette section qui doit relier la RD 1083 à l'autoroute A 35 est indispensable pour améliorer l'accessibilité de l'agglomération strasbourgeoise. Elle permettra en effet de renforcer la desserte des pôles d'activités économiques au sud de Strasbourg, où se développe le pôle de compétitivité à vocation mondiale consacré à l'innovation thérapeutique, de fluidifier les déplacements locaux dans le secteur sud de Strasbourg, notamment au niveau de Fegersheim, et d'offrir enfin un accès direct à l'aéroport de Strasbourg-Entzheim depuis l'Allemagne.
Alors que le projet figurait parmi les priorités inscrites au contrat triennal 2006-2008 « Strasbourg, capitale européenne », je ne comprends pas que, deux ans après la déclaration d'utilité publique, l'État et la direction régionale de l'équipement soient incapables de mobiliser la vingtaine de millions d'euros nécessaires. Ce ne sont pas les 2,5 millions d'euros prévus, semble-t-il, au plan de relance, qui rassurent les élus et la population : on ne sait pas s'ils serviront à financer de nouvelles études ou à démarrer des travaux dont la DRE paraît incapable de préciser la nature et la date de lancement – on parle de 2011.
Que compte faire l'État pour que la DRE, qui s'abrite derrière la multiplicité et la complexité des procédures administratives, fasse enfin sortir ce projet structurant de la longue léthargie où elle l'a maintenue malgré la DUP, et propose aux collectivités locales un calendrier qui l'engage ?
Nous doutons que les 2,5 millions d'euros inscrits au plan de relance se concrétisent assez rapidement sur le terrain pour que la quatrième branche du gigantesque échangeur de Fegersheim débouche enfin ailleurs que dans les champs. Je tiens à votre disposition la photo de cet énorme échangeur dont la quatrième branche, malheureusement, ne débouche sur rien. (L'orateur brandit une photographie).