J'ai été sensible aux arguments de Michel Bouvard et aux nuances qu'il a exprimées. Nous partageons tous le même constat : il y a, je vous rassure, autant de sacs en plastique dans les rues de Nogent-sur-Marne ou dans le Val-de-Marne qu'ailleurs.
Cependant, prenons garde aux signaux envoyés à nos compatriotes. Je redoute ainsi, dans la période actuelle, un effet contre-productif. Les Français prennent déjà bien plus de précautions en allant faire leurs courses : des habitudes se développent, comme celle de réutiliser les sacs gratuits. C'est dans ce sens que nous devons aller. Ne nous y trompons pas, en effet ; nous aurons à débattre d'autres sujets de ce genre.
Une taxe, même créée pour n'être pas perçue, comme l'expliquait Charles de Courson, reste une approche coercitive qui n'est pas la bonne sur les questions environnementales, où nous devons faire du contractuel et du gré à gré : si je comprends le fond des arguments développés, je crois néanmoins nécessaire de se ranger à l'avis du Gouvernement.